Les chants homophobes continuent de gâcher les matches de Ligue 1: le Nice-Marseille a été interrompu douze minutes à l’Allianz Riviera, en match de la 3e journée de Ligue 1, mercredi soir, relate l’AFP.
«Les Marseillais c’est des pé…» ont retenti au moment même où la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) se réunissait à Paris pour juger 18 cas de chants ou banderoles homophobes dans les tribunes de ses championnats professionnels, la L1 et la L2.
Dans ce cadre, le club de Nancy (L2) a vu sa tribune Piantoni suspendue un match ferme pour des «chants à caractère discriminatoire» lors de la rencontre contre le Mans le 16 août. Pour la première fois dans le foot français, l’arbitre avait brièvement interrompu ce match au motif de chants homophobes.
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Les autres cas examinés par la Ligue mercredi soir relevaient de «propos insultants» et se sont soldés par un simple rappel à l’ordre. Le barème appliqué a donc été dans l’ensemble clément, dans un but de pédagogie et de prévention.
Alors que le gouvernement et les instances en font une priorité, le casse-tête de la lutte contre l’homophobie dans les stades est loin d’être résolu, à l’image du Nice-Marseille mercredi en Ligue 1.
L’arbitre Clément Turpin a interrompu le match à la 28e minute, après plusieurs alertes du speaker.
Chants homophobes
À partir de la 17e minute, les ultras de la Populaire Sud (ex-Brigade Sud), on a commencé à entonner le chant: «Les Marseillais c’est des pé…», suivi de: «La Ligue, on t’enc…» Le speaker a fait une annonce à la 22e minute: «Nous vous demandons de cesser ces propos injurieux, sans quoi le match sera interrompu». Il est encore intervenu à la 25e minute, l’arbitre a parlé aux capitaines, Dante (Nice) et Steve Mandanda (Marseille).
Après des chants et des banderoles jugés homophobes, l’arbitre décide d’arrêter (provisoirement?) la rencontre. #OGCNOM pic.twitter.com/ljzKIVcGBp
— Sacha Nabet (@SachaNabet) August 28, 2019
La tribune persistant à chanter le même air, M. Turpin a renvoyé les deux équipes aux vestiaires, que les joueurs ont regagné sous le désormais fameux chant contre la Ligue.