Le pétrolier iranien Adrian Darya 1, soupçonné de convoyer du brut vers la Syrie et dont les États-Unis souhaitent l’arraisonnement, se dirige vers les eaux libanaises, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.
« Ce pétrolier n’est en fait pas en route pour Iskenderun (port du sud de la Turquie nommé Alexandrette en français, ndlr), ce pétrolier est en route pour le Liban », a déclaré lors d’une visite à Oslo M. Cavusoglu, interrogé pour savoir si l’Adrian Darya 1 (ex-Grace 1) faisait cap vers la Turquie.
Le ministre turc a ensuite clarifié ses propos lors d’une conférence de presse.
« Nous achetons encore du gaz d’Iran, mais nous n’achetons pas de pétrole », a-t-il souligné, précisant que son pays « suivait très étroitement » le navire.
L’Adrian Darya 1, qui portait le nom de Grace 1 lors de sa saisie au large du territoire britannique de Gibraltar, avait été arraisonné car il était soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie, en violation de sanctions européennes contre ce pays.
La Cour suprême de Gibraltar avait autorisé le 15 août le pétrolier à repartir après que Téhéran eut assuré que la cargaison ne serait pas livrée à la Syrie.
Lundi, l’Iran a affirmé avoir vendu le pétrole stocké à bord du navire sans préciser qui était l’acheteur ni si le pétrole avait été acheté avant ou après la saisie du tanker le 4 juillet.
Les autorités de Gibraltar avaient refusé la saisie du navire demandée par Washington.