Un soldat américain a été tué vendredi en Afghanistan, a annoncé l’Otan, au moment où les Etats-Unis et les talibans sont engagés dans des discussions sur le retrait des troupes américaines.
Le soldat a été tué «en opération», a indiqué sans autre détail le communiqué de la mission de l’Otan, Resolute support. Deux commandos américains avaient également été tués «en opération» le 21 août dernier. Ce décès porte à au moins 15 le nombre de soldats américains tués depuis le début de l’année dans le pays, contre 12 au total en 2018, signe de l’intensification des opérations entre Etats-unis et talibans alors que les négociations qu’ils mènent au Qatar sont entrées dans leur dernière ligne droite.
Entre 13.000 et 14.000 militaires américains sont actuellement déployés en Afghanistan où les Etats-Unis sont intervenus en 2001 pour traquer le réseau djihadiste Al-Qaïda, responsable des attentats du 11 septembre, et déloger les talibans alors au pouvoir à Kaboul. Les forces américaines ont atteint jusqu’à 98.000 soldats au plus fort des combats, en 2011.
Désireux de mettre un terme «aux guerres sans fin» et de «ramener les gars à la maison», le président américain Donald Trump avait enjoint son administration à entamer il y a un an des pourparlers directs inédits avec les talibans, dont le neuvième cycle, qui se veut décisif, est actuellement en cours à Doha. Le président américain a annoncé jeudi qu’en cas d’accord, 8600 soldats américains resteraient dans un premier temps en Afghanistan, sans toutefois détailler la «présence» qu’il souhaite maintenir sur le plus long terme.
«On va réduire nos effectifs à 8.600 et ensuite on verra à partir de là», a déclaré le président américain lors d’une interview sur la radio de Fox News. «Nous allons toujours avoir une présence» en Afghanistan, a-t-il ajouté, insistant surtout sur le fait qu’une force résiduelle devrait permettre d’avoir «des renseignements de haut niveau». Au cœur de l’accord négocié figure un retrait plus ou moins important des Américains, avec un calendrier à la clé, en échange de l’engagement des insurgés à faire en sorte que les territoires qu’ils contrôlent ne soient plus utilisés par Al-Qaïda ou d’autres groupes «terroristes». Des négociations de paix interafghanes doivent aussi s’ouvrir à Oslo dans la foulée d’un éventuel accord et un cessez-le-feu entre talibans et Américains, ou en tout cas une «réduction de la violence», devrait également figurer dans le texte.