Un officier de la Garde nationale, équivalent tunisien de la gendarmerie, a été tué lundi dans le nord-ouest du pays lors d’échanges de tirs au cours desquels trois jihadistes présumés ont également péri, a indiqué la Garde nationale.
Un adjudant-chef âgé de 28 ans, chef de poste à Haïdra, dans le gouvernorat de Kasserine, est mort lundi matin lors d’une opération de l’armée et de la Garde nationale, selon le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli.
Les combats sont terminés, mais une opération de ratissage est en cours dans cette zone montagneuse proche de la frontière algérienne, où des groupuscules extrémistes restent actifs.
«Les trois combattants éliminés n’ont pas encore été identifiés», a indiqué la même source, sans pouvoir préciser leur nationalité ou le groupe auquel ils sont soupçonnés d’appartenir.
Ces affrontements meurtriers interviennent au premier jour de la campagne officielle pour la présidentielle du 15 septembre.
«Les terroristes sont toujours là mais la Tunisie est plus forte», a commenté lors d’un meeting le Premier ministre Youssef Chahed, un des principaux candidats à la présidence.
La Tunisie a été confrontée après sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers.
Même si la situation sécuritaire s’est nettement améliorée, le pays reste sous état d’urgence, renouvelé récemment jusqu’au 31 décembre, depuis l’attentat suicide commis en plein Tunis contre la sécurité présidentielle (12 agents tués) en novembre 2015.
Les massifs montagneux frontaliers de la région de Kasserine restent un repaire pour les des groupes jihadistes.
Des opérations de ratissage sont régulièrement menées par les forces de l’ordre dans ces zones.