La Cour suprême des Philippines a rejeté ce mardi 3 septembre la légalisation du mariage homosexuel.
La plus haute juridiction avait été saisie par deux couples homosexuels qui s’étaient vu refuser le droit de se marier. Ils lui avaient demandé d’abolir une loi de 1987 qui stipulait que les mariages doivent être entre un homme et une femme. L’avocat Jesus Falcis, qui était également l’un des principaux plaignants, avait affirmé que la loi actuellement en vigueur constituait une violation des droits. Les avocats du gouvernement avaient pour leur part soutenu que Jesus Falcis n’avait jamais essayé de se marier et qu’à ce titre, il ne pourrait tirer aucun avantage de l’annulation de la loi de 1987.
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La plus haute juridiction du pays a rejeté la légalisation en se fondant principalement sur «des raisons techniques». Dans un communiqué de presse, la cour suprême a cependant souligné que «la Constitution ne définit ni ne restreint le mariage sur la base de… l’orientation sexuelle ou de l’identité sexuelle». «La question» du mariage de personnes de même sexe devrait «être soumise au Congrès», ajoute la cour suprême. Danton Remoto, président du parti politique LGBT Ang Ladlad, a déclaré que la communauté homosexuelle entend poursuivre sa lutte pour l’égalité des droits. Il souhaite désormais poursuivre son combat devant le Congrès, «où nous avons de nombreux alliés», a-t-il ajouté. Danton Remoto a cependant reconnu qu’il sera difficile de faire adopter un tel projet de loi par le Sénat, son président s’y opposant.
Les Philippines sont l’un des seuls endroits au monde où le divorce est illégal. L’avortement est également interdit, en grande partie à cause de l’influence de l’Eglise. L’archipel a cependant la réputation d’accepter les relations homosexuelles.