Bolsonaro dénonce «l’ingérence» de l’ONU «dans la ligne de Macron» contre le Brésil

Le président brésilien Jair Bolsonaro a dénoncé ce mercredi «l’ingérence, dans la ligne (du président français Emmanuel) Macron», de la Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Michelle Bachelet «dans les affaires intérieures et la souveraineté brésilienne».

 

Il a accusé sur Twitter Michelle Bachelet, qui a fait état d’un «rétrécissement de l’espace démocratique» au Brésil, de «s’ingérer contre le Brésil dans l’agenda des droits de l’Homme» en défendant ceux «qui attaquent nos courageux policiers civils et militaires».

«Ces derniers mois, nous avons observé un rétrécissement de l’espace civique et démocratique, caractérisé par des attaques contre les défenseurs des droits de l’Homme, des restrictions imposées au travail de la société civile», a déclaré Michelle Bachelet à Genève. Elle a également fait état d’une «augmentation» du nombre de personnes tuées par des policiers au Brésil sous la présidence d’extrême droite, soulignant que cette violence touche de manière disproportionnée les afro-Brésiliens et les habitants des favelas.

En évoquant Emmanuel Macron, le président brésilien fait référence au bras de fer qui l’oppose au président français depuis deux semaines, sur une tout autre question: les incendies qui dévastent des régions entières d’Amazonie, qualifiés de «crise internationale» par la France. Jair Bolsonaro exige, avant toute discussion avec Paris, que Emmanuel Macron «se rétracte» après avoir évoqué une internationalisation de la préservation de l’Amazonie. Le Brésil ne cesse d’évoquer «notre Amazonie», au sujet des 60% de la gigantesque forêt tropicale qu’il abrite.