Désormais, les océans sont « bien commun », déclaré par par le G7

Réunis à Brest, les présidents de parlements se sont mis d’accord sur une déclaration commune. Elle réaffirme l’importance des océans, de leur préservation et de la recherche qui s’y déroule.

« Le plastique, à bien des égards, est fantastique, admet Ika Paul-Pont. Mais sa production a explosé à 350 millions de tonnes par an, et une grande partie pour une durée d’utilisation infime alors que leur durée de vie dans l’environnement sera très longue… » Une fois n’est pas coutume, la chercheuse au CNRS ne s’adresse pas à des étudiants ou à d’autres scientifiques. Mais aux membres du G7 parlementaire, réunis à Brest par Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale.

Cet auditoire particulier est séduit par ce G7. « Nous repartons dans nos pays après avoir découvert des stratégies scientifiques pour préserver les océans, se félicite Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants aux États-Unis. Maintenant, nous allons les présenter à nos opinions publiques pour voter des textes en la matière. »

D’ordinaire, « les G7 parlementaires ressemblaient plutôt à des réunions de travail mâtinées de tourisme culturel, souligne l’entourage de Richard Ferrand. Et ils se déroulaient toujours dans les capitales. » Mais pour parler des océans et de leur préservation, « il fallait être à Brest plutôt qu’à Marne-la-Vallée », insiste le président français.

Après la découverte de « capacités incommensurables de recherche réunies à Brest », dixit l’Allemand Wolfgang Schaüble, les sept, auxquels s’est jointe la 1re vice-présidente du Parlement européen, se sont mis d’accord sur une déclaration commune. Une première pour cette instance. Réaffirmant le rôle des Parlements, elle souligne l’importance de « protéger les océans », déclarés « bien commun », « le milieu marin et sa biodiversité ».

Comment cela peut se décliner concrètement ? « La dimension internationale de ces problèmes de pollution des océans, de dérèglement climatique ne doit pas être une excuse pour ne rien faire dans nos pays », insiste Wolfgang Schaüble. Son homologue français rencontrera pour sa part Emmanuel Macron « dès lundi » pour lui faire part de la volonté des sept parlements d’avancer sur ces sujets. Et d’inciter leurs exécutifs à accélérer le pas en la matière.

« Mais nous n’avons pas la trouvaille du jour, prévient Richard Ferrand. Nous n’avons pas organisé la liste des mesures à prendre. » Juste « la conviction qu’il ne faut pas se résigner, reprend Wolfgang Schaüble. Que ces problèmes peuvent être résolus. »

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