Deux Afghans doivent être renvoyés en septembre dans leur pays en conflit, une procédure qui « viole le droit international » avec ces deux premiers cas connus en 2019, dénoncent vendredi l’ONG Amnesty International et l’association La Cimade.
Hasard du calendrier, l’un des deux ressortissants afghans, détenu au centre de rétention administrative (CRA) de Rennes, doit être expulsé le 18 septembre, date à laquelle sera examiné à l’Assemblée nationale un projet de loi de ratification d’un accord entre l’Union européenne et l’Afghanistan.
Ce texte, déjà adopté par le Sénat, inquiète particulièrement Amnesty et La Cimade, notamment son article 28 qui évoque une « coopération » pour « empêcher les flux migratoires irréguliers ».
« La situation en Afghanistan, où de plus en plus d’attentats ciblent des civils, est telle qu’avec ces renvois la France viole le droit international et le principe de non-refoulement qui interdit tout renvoi d’une personne qui l’exposerait à des violations graves de ses droits », explique à l’AFP Lola Schulmann, responsable des questions migratoires chez Amnesty France. Cela fait « deux ans que l’on demande un moratoire sur le renvoi des Afghans », poursuit-elle.
Un autre Afghan doit être expulsé le 7 septembre du CRA du Mesnil-Amelot, près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, selon La Cimade, une association de soutien aux migrants présente dans les deux centre de rétention administrative.