Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a affirmé vendredi que des patrouilles conjointes turco-américaines commenceraient à partir de dimanche dans le nord-est de la Syrie dans un
secteur censé se transformer à terme en une « zone de sécurité ».
« Nous avons prévu de commencer les patrouilles conjointes le 8 septembre », a déclaré M. Akar à la presse.
Un accord conclu le 7 août entre la Turquie et les Etats-Unis prévoit la mise en place d’une zone tampon entre la frontière turque et les zones syriennes contrôlées par la milice kurde appuyée par Washington des Unités de protection du peuple (YPG) à l’est du fleuve Euphrate. Cette milice est
considérée comme « terroriste » par Ankara.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé samedi de lancer une opération dans le nord-est de la Syrie si la Turquie n’obtenait pas le contrôle de cette « zone de sécurité ».
M. Erdogan a affirmé que le président américain Donald Trump avait promis que la « zone de sécurité » serait large de 32 kilomètres (20 miles). Un centre d’opérations conjointes, prévu par cet accord pour coordonner la création de la « zone de sécurité » a récemment été mis en place.
L’accord turco-américain avait permis d’éviter une opération turque contre les YPG qui semblait imminente. Les contours de la « zone de sécurité » restent flous et aucun calendrier n’a
été avancé pour sa mise en place.
Ankara a plusieurs fois mis en garde contre toute « manœuvre dilatoire » et prévenu qu’aucun « retard » ne serait toléré.
Ces derniers jours, des militaires turcs et américains ont survolé enhélicoptère le nord-est de la Syrie à trois reprises, a indiqué M. Akar vendredi.
Depuis 2016, la Turquie a lancé deux opérations transfrontalières contre les YPG et a plusieurs fois menacé d’en lancer une nouvelle.