Un rapport annuel «Regards sur l’éducation» de l’Organisation de coopération et de développement économiques indique que les salaires des enseignants français étaient en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE en 2018.
Les salaires des enseignants français étaient en-deçà de la moyenne des pays de l’OCDE en 2018, même si un rattrapage s’observe en fin de carrière, souligne mardi le rapport annuel «Regards sur l’éducation».
Selon ce rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le salaire des professeurs est de 7% inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE en début de carrière. Les enseignants français gagnent près de 28.000 euros (bruts) par an dans le primaire, contre 29.900 pour la moyenne des pays de l’OCDE, indique l’AFP.Les profs de lycée français en début de carrière gagnent, eux, 29.400 euros, contre 32.423 euros pour la moyenne des pays de l’OCDE.
L’écart se creuse ensuite, en milieu de carrière: par exemple, après 15 ans d’ancienneté, un prof de collège gagne en France 35.550 euros, contre 43.107 euros pour la moyenne de l’OCDE.
Tous niveaux confondus, les enseignants français gagnent 22% de moins que la moyenne des pays développés en milieu de carrière. Puis l’écart se resserre fortement en fin de carrière, selon l’OCDE, puisque les salaires français sont inférieurs de seulement 2% à la moyenne.
Si l’on tient compte des primes et paiement des heures supplémentaires, le salaire effectif des enseignants entre 25 et 64 ans était légèrement supérieur en 2017 à la moyenne de l’OCDE, sauf pour les profs de l’élémentaire, qui n’ont que peu de primes.Le rapport souligne aussi qu’entre 2000 et 2018 le salaires des enseignants qualifiés et ayant 15 ans d’ancienneté a augmenté dans la moitié des pays de l’OCDE. L’Angleterre, la France et la Grèce font figure d’exception: le salaire des enseignants y a diminué de respectivement 3%, jusqu’à 6% et 17%.
Parmi leurs revendications de rentrée, les syndicats enseignants français ont fait d’une revalorisation salariale une priorité. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a annoncé l’ouverture d’un dialogue sur la question.