Le leader nord-coréen Kim Jong-un a supervisé un nouveau test d’un «lanceur de missiles multiples de très grande dimension», ont rapporté mercredi les médias officiels, confirmant des tirs d’essai signalés la veille par la Corée du Sud et alors que Pyongyang a proposé à Washington de reprendre les négociations sur son programme nucléaire.
L’armée sud-coréenne avait fait état d’un nouveau lancement de «projectiles» – un terme par lequel elle qualifie généralement les missiles balistiques de courte portée – mardi à l’aube depuis le centre de la Corée du Nord. Ces projectiles ont volé environ 330 km avant de s’abîmer en mer du Japon, relate l’AFP.
L’agence nord-coréenne KCNA a annoncé que Kim Jong-un avait personnellement dirigé sur le terrain cet essai destiné à «mesurer le temps de déploiement» du lanceur de missiles. Elle a indiqué qu’au moins un autre test était encore à prévoir.Un essai de ce «lanceur de missiles multiple» avait déjà été annoncé fin août par la Corée du Nord, qui a par ailleurs tiré de nombreux autres projectiles depuis le début de l’été.
Le test de mardi est intervenu quelques heures après que le régime nord-coréen eut affirmé être prêt à reprendre les négociations avec les États-Unis, au point mort depuis février.
«Nous voulons nous retrouver en face-à-face avec les États-Unis fin septembre, à une date et en un lieu dont nous pouvons convenir», avait déclaré lundi la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères Choe Son-hui.
Contacts avec les États-Unis
Après une dangereuse montée des tensions, les deux pays ont entamé un dialogue inédit depuis la rencontre historique de Donald Trump et Kim Jong-un en juin 2018 à Singapour.
Mais leur deuxième sommet, en février à Hanoï, s’est soldé par un échec: le président américain a refusé de commencer à lever les sanctions en échange d’un simple début de désarmement nucléaire proposé par le dirigeant nord-coréen.
Les négociations sont depuis à l’arrêt, malgré l’annonce d’une relance imminente faite par les deux hommes lors d’un troisième entretien plus improvisé, fin juin à la frontière entre les deux Corées.