Le gouvernement grec va rechercher un acquéreur pour 30 % du capital de l’aéroport international d’Athènes, a affirmé le ministre des Finances mercredi, au moment où le nouveau gouvernement conservateur veut accélérer les privatisations.
« Nous allons procéder à la vente de 30% du capital de l’aéroport international d’Athènes, détenu par l’Etat grec », a affirmé Christos Staikouras dans un tweet, à la suite d’une réunion gouvernementale sur le sujet.
Cet aéroport, le plus important du pays, a enregistré 24 millions de passagers en 2018, dont 16,4 millions de voyageurs internationaux. L’Etat grec possède actuellement 55% du capital de l’aéroport, la part restante étant partagée entre investisseurs privés, dont la société allemande de gestion d’aéroports AviAlliance.
La Grèce s’est lancée dans la vente de nombreuses participations publiques depuis le début de la grave crise économique et sociale il y a une décennie. Le nouveau Premier ministre grec élu en juillet, Kyriakos Mitsotakis, a fait des privatisations une priorité. Il a par ailleurs annoncé samedi des « réformes audacieuses » et des allègements fiscaux pour attirer les investissements, dont « la réduction de l’impôt sur le revenu des entreprises de 28% à 24% et des dividendes de 10% à 5% ».
La Grèce reste toujours sous la surveillance de ses créanciers, UE et FMI, qui réclament la poursuite des réformes et des privatisations, ainsi que la réalisation d’excédents primaires budgétaires (hors remboursements des intérêts de la dette) de 3,5% du PIB pour les prochaines années. L’agence grecque des privatisations a affirmé lundi s’être délestée d’environ 8 milliards d’euros d’actifs publics depuis 2011.