Une présence belge dans le détroit d’Ormuz « indiquée » dans un cadre européen

Si la Belgique devait participer à une mission de sécurisation du détroit d’Ormuz, ce serait dans un cadre européen, a confirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Didier Reynders, en commission de la Chambre.

Le 19 juillet, la Belgique a reçu une demande formelle de la part des Etats-Unis de participer à la mission maritime Sentinel de sécurisation du détroit d’Ormuz, théâtre de tensions entre l’Iran, Londres et Washington. La demande a été analysée et il en ressort qu’une participation dans un cadre européen serait « la plus indiquée », a expliqué M. Reynders en réponse à des questions de Theo Francken (N-VA) et Yasmina Kherbache (sp.a). Les pays européens hésitent jusqu’à présent à accéder à la demande américaine. Seuls la Grande-Bretagne, l’Australie et le Bahrein prêtent main forte à Sentinel pour le moment. La France refuse un dispositif d’escorte des navires mais plaide pour une « présence dissuasive » et une mission européenne d’observation dans la région. L’Allemagne ne veut pas se joindre à l’initiative maximaliste de Washington, tout en considérant comme « envisageable » une mission de protection maritime menée par des pays européens. Les Pays-Bas sont quant à eux disposés à participer à une mission maritime mais dans un cadre européen. La Belgique est prête à étudier quelles actions elle peut prendre dans le cadre d’une initiative européenne, a expliqué M. Reynders, tout en soulignant qu’il n’y avait jusqu’à présent « rien de précis » à ce sujet. Le ministre portera à la connaissance du parlement, dans le cadre de la commission de suivi des opérations à l’étranger et de la commission de la Défense, les informations nécessaire à la préparation d’une telle opération. Le gouvernement fédéral est actuellement en affaires courantes et ne dispose plus de majorité à la Chambre.