En Espagne, une activiste végane a mené une opération pour sauver des lapines d’une ferme. Bien que 16 animaux aient été libérés, sa mission a abouti à l’euthanasie de près de 100 lapereaux.
Voici une opération coup de poing qui s’est mal passée. Une activiste britannique végane, accompagnée d’autres sympathisants, a fait irruption début septembre dans une ferme en Catalogne pour relâcher les lapines et lapereaux qui s’y trouvaient.
Après avoir «sauvé» 16 animaux, la jeune femme et 14 autres activistes auraient été pris pour cible par un fermier «très agressif». L’homme les aurait poursuivis sur l’autoroute avant de les forcer à s’arrêter devant un barrage formé par d’autres véhicules.
Après l’intervention de la police et le départ des agents, le fermier aurait ouvert le feu sur la fenêtre de la voiture de l’activiste.
«La fenêtre a explosé devant ma figure et je me suis retrouvée le visage en sang à cause des bris de verre. Nous sommes actuellement à l’hôpital, nous irons ensuite au commissariat de police pour porter plainte», a-t-elle témoigné sur Instagram.
Cinq lapines enceintes et sur le point d’accoucher ont été tuées au cours de cette mission chaotique et plusieurs autres ont eu la colonne vertébrale cassée, rapporte La Vanguardia, citant les résultats de l’examen d’un vétérinaire local.Environ 90 lapereaux ont dû être euthanasiés après s’être retrouvés sans mère nourricière. Par ailleurs, à cause du stress provoqué par l’opération de sauvetage, plusieurs femelles ont fait des fausses couches.
«Ces 16 sont les plus chanceuses», a déclaré la végane sur Instagram. «Après de telles actions, nous rentrons chez nous, mais pour elles, il n’y a pas moyen de sortir. Nous n’avions réussi à trouver un foyer à l’avance que pour 16 d’entre elles, nous avons donc dû laisser des milliers de mères et de bébés derrière nous. Ils resteront enfermés dans ces cages toute leur vie. Ils ne pourront s’échapper que lorsqu’ils seront envoyés dans un abattoir où ils seront assassinés pour leur chair et leur fourrure. Des lapins comme ceux-ci sont également maltraités pour des tests sur les animaux, torturés pendant toute leur vie avant d’être finalement assassinés. Ils sont aussi régulièrement gardés comme « animaux de compagnie », souvent dans des cellules isolées et dans des conditions inappropriées, souffrant d’ennui et de multiples autres problèmes de santé.»