La Chine a pressé jeudi les Etats-Unis d’adopter une approche plus propice à la reprise d’un dialogue avec la Corée du Nord et a de nouveau suggéré d’étudier un allègement des sanctions imposées par les Nations unies au régime de Pyongyang.
Le chef de la diplomatie chinoise, le conseiller d’Etat Wang Yi, a déclaré que la direction chinoise se félicitait des «signaux positifs» récents de la Corée du Nord. Pyongyang a annoncé lundi vouloir reprendre fin septembre les négociations avec les Etats-Unis tout en soulignant que Washington devrait trouver une nouvelle approche pour éviter un nouvel échec. Quelques heures plus tard, la Corée du Nord procédait à un nouvel essai de tirs de projectiles missiles à courte portée.
«Nous serions heureux de voir la Corée du Nord et les Etats-Unis reprendre leurs discussions à la fin du mois», a déclaré Wang Yi lors d’une conférence de presse à Pékin avec le ministre malaisien des Affaires étrangères, Saifuddin Abdallah. Mais pour que des discussions débouchent sur des progrès véritables, a-t-il ajouté, il est nécessaire que les préoccupations clefs de chaque partie soient prises en compte.
«S’il n’y a que des conditions préalables fixées à la partie adverse, ou si des listes sont dressées, ou même si on tente de recourir à une pression extrême pour conduire la partie adverse à accepter des concessions unilatérales, cela ne fonctionne pas, ni dans le passé, ni dans le futur», a-t-il dit. «Nous croyons que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait le moment venu envisager d’ouvrir une discussion sur les clauses d’annulation des résolutions sanctionnant la Corée du Nord afin de l’aider à atténuer les difficultés causées par ces sanctions à son économie et l’existence de sa population», a poursuivi le plus haut diplomate chinois.
Depuis juin 2018, Kim Jong-un et Donald Trump se sont rencontrés à trois reprises – la dernière rencontre, impromptue, entre le dirigeant nord-coréen et le président américain remonte au 30 juin sur la ligne démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées – mais n’ont guère faire avancer la question de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, le gouvernement nord-coréen se contentant pour l’instant de ne procéder à aucun nouvel essai nucléaire souterrain.