Le bilan provisoire des mesures du taux de plomb réalisées chez environ 750 enfants scolarisés à proximité de la cathédrale Notre-Dame de Paris n’indique pas de taux alarmant de saturnisme, a appris l’AFP mercredi auprès des autorités sanitaires régionales françaises.
L’incendie de la célèbre cathédrale gothique, le 15 avril, a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb se trouvant dans la charpente du monument, faisant craindre que les poussières de ce métal toxique ne contaminent les personnes habitant et travaillant à proximité. La proportion d’enfants dépassant le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme (50 microgrammes de plomb par litre de sang) est «légèrement plus faible» que la moyenne nationale mesurée lors d’une enquête en 2009, selon l’analyse réalisée par un organisme de santé publique.
Six cas de dépassement au-dessus du seuil de 50 µg/l ont été enregistrés, soit une proportion de plombémies de 0,8 %, «légèrement plus faible» que celle mesurée dans une étude en 2009, qui était de 1,7 % en France métropolitaine. Des prélèvements à des niveaux élevés dans certaines écoles avaient conduit à ce dépistage massif, les enfants étant particulièrement vulnérables aux effets du plomb dans l’organisme.
C’est une conclusion rassurante mais encore «provisoire», qu’il faut «prendre avec prudence», a souligné à l’AFP Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.