Les forces aériennes états-uniennes ont bombardé une île sur le Tigre, «infestée» par les djihadistes de Daech*. Aucun bilan officiel des frappes n’a pour le moment été rendu public.
L’armée américaine a publié une vidéo dans laquelle elle bombarde l’île de Qanus, située dans la province irakienne de Salah al-Din (nord).
Les images diffusées sur Twitter montrent de nombreuses bombes exploser sur une petite langue de terre sur le Tigre:
VIDEO: Here’s what it looks like when @USAFCENT #F15 and #F35 jets drop 36,000 Kg of bombs on a Daesh infested island. 🛩💥 هكذا تبدوا الجزيرة الموبوءة بداعش بعد أن أسقطت عليها الطائرات المقاتلة #أف-15 و #أف-35 36,000 كغم من الذخيرة pic.twitter.com/2v6FAEL9Rn
— OIR Spokesperson (@OIRSpox) September 10, 2019
«Voici ce qui arrive quand nos F-15 et F-35 larguent 36 tonnes de bombes sur une île infestée par Daech*», informe un porte-parole de l’opération US en Irak et en Syrie sur le réseau social.
La frappe avait pour l’objectif de permettre à la coalition et aux services antiterroristes irakiens de vaincre les djihadistes dans cette zone.
«L’île est connue pour être un centre de transit et un havre de paix pour Daech*», indique dans un communiqué l’Armée de l’air des États-Unis (USAFCENT).
Selon le document, la coalition US «applique des normes rigoureuses en matière de ciblage» afin de protéger les non-combattants. Les médias américains affirment pour leur part qu’aucun civil n’habitait la zone, bien qu’aucun bilan officiel des frappes n’ait encore été publié.
Près de 25.000 raids aériens en cinq ans
Fin mai, la coalition conduite par les États-Unis a annoncé avoir mené 24.502 raids aériens entre août 2014 et fin avril 2019 sur les positions djihadistes en Irak et en Syrie.
«Pendant cette période […], il est probable que pas moins de 1.302 civils ont été tués de manière non délibérée par les frappes de la coalition», a fait savoir la coalition dans un communiqué.
Ce chiffre est vivement contesté par diverses organisations indépendantes, dont Amnesty International qui estime que le nombre réel de morts civils est beaucoup plus important. Ainsi, selon ses données, plus de 1.600 civils ont trouvé la mort rien que lors de l’offensive contre Daech* en 2017 à Raqaa, en Syrie.
*Organisation terroriste interdite en Russie