Une violente interpellation à Sevran (Vidéo)

Jeudi 12 septembre, la diffusion d’une vidéo montrant une violente interpellation à Sevran (Seine-Saint-Denis) avait entraîné la suspension d’un policier. D’après BFMTV, l’homme va être réintégré à la demande du chef de la police nationale.

Le directeur de la police nationale a décidé de ne pas suspendre le policier impliqué dans une violente interpellation à Sevran, en Seine-Saint-Denis, d’après les informations de BFMTV. La veille, la Préfecture de police de Paris annonçait dans un communiqué de presse qu’elle avait ordonné la suspension du fonctionnaire.

L’affrontement s’est déroulé le 11 septembre dernier, vers 18h25, alors qu’un équipage de la circonscription de sécurité de proximité d’Aulnay-sous-Bois procédait à l’interpellation pour outrage de Lamine Ba, médiateur de Sevran, selon Le Parisien.

Après un échange verbal entre les deux hommes, le policier s’était jeté dans les jambes du médiateur, qui avait alors répondu aux coups assénés par l’agent, avant d’être neutralisé par un tir de pistolet à impulsion électrique.

Une vidéo de l’altercation entre les deux hommes avait été massivement relayée sur les réseaux sociaux et avait entraîné la suspension du policier.

https://twitter.com/yourisputnik/status/1172437448485326848

​«Un véhicule gênait la circulation sur un point connu pour être un lieu gros point de trafic. La patrouille s’est fait insulter. Un homme s’est montré plus virulent», explique une source au Parisien. Selon une autre source, les policiers n’auraient pas apprécié qu’il s’arrête sur la chaussée pour échanger avec quelques adolescents.

Des policiers en colère

La suspension de l’agent avait entraîné la colère de policiers, qui s’étaient rassemblés devant le commissariat d’Aulnay-sous-Bois afin de protester contre la mesure. Ils étaient entre 70 et 90, rapporte le secrétaire régional du syndicat Alliance 93 Grégory Goupil.

«Suspension juste pour le buzz, suspension politique de la honte. Nous demandons la réintégration immédiate», tweetait Linda Kebbab, représentante syndicale Unité SGP police-FO,relayant le rassemblement et rappelant la manifestation prévue le 2 octobre prochain pour dénoncer les conditions de travail des policiers.

Enquête confiée à l’IGPN

Une enquête judiciaire a été confiée à l’IGPN après la plainte de l’homme interpellé et frappé à Sevran (Seine-Saint-Denis), a appris l’AFP auprès du parquet de Bobigny.

Cet homme, qui travaille comme médiateur dans cette commune défavorisée, a déposé plainte jeudi au commissariat de Saint-Denis. Le parquet a ouvert vendredi une enquête pour «violences par personne dépositaire de l’autorité publique».