La police fédérale canadienne a annoncé vendredi l’arrestation d’un de ses membres, un haut responsable du renseignement accusé d’avoir volé des documents sensibles pour un Etat étranger selon les médias canadiens.
Cameron Ortis fait face à cinq chefs d’accusation en vertu du code criminel du Canada et de la loi sur la protection de l’information liée à la sécurité nationale, notamment contre l’espionnage étranger, a indiqué la Gendarmerie royale du Canada dans un communiqué.
Il a été arrêté jeudi à Ottawa, capitale nationale où sont établis les sièges des agences de sécurité et de renseignement, et a été présenté à un juge vendredi qui l’a formellement inculpé, a indiqué à la presse le représentant de l’accusation John MacFarlane.
Cameron Ortis doit comparaître devant la justice vendredi prochain, a-t-il précisé. D’ici là, il a été placé en détention préventive.
« Les allégations sont qu’il a obtenu, stocké et traité des informations sensibles avec l’intention de les remettre à des gens avec lesquels il n’aurait pas dû communiquer », a ajouté Me MacFarlane à la sortie de la cour d’Ontario.
Selon la chaîne Global, citant des sources de sécurité, M. Ortis était directeur général du renseignement à la GRC et contrôlait à ce titre les opérations de contre-espionnage. Selon CTV News il est âgé de 47 ans.
« Je peux vous dire que les autorités prennent ça extrêmement au sérieux », a déclaré en marge d’un rassemblement électoral le Premier ministre Justin Trudeau, qui brigue un deuxième mandat à la tête du Canada.
Plus loquace, le chef conservateur Andrew Scheer s’est déclaré « préoccupé par l’arrestation d’un agent du renseignement de la GRC qui a divulgué des informations sur la sécurité nationale ».
« C’est un rappel de la menace posée par les acteurs étrangers », a affirmé M. Scheer, qui est à égalité dans les sondages avec le Premier ministre sortant.