Le mouvement a réuni plusieurs milliers de personnes samedi 14 septembre à travers le pays.
Des «gilets jaunes» ont manifesté samedi 14 septembre dans toute la France, notamment à Nantes où ils avaient appelé à un rassemblement national, à l’occasion de leur «acte 44» marqué par des heurts avec les forces de l’ordre, des interpellations, des blessés et de nombreuses dégradations.
Quelque 1800 personnes ont défilé à Nantes, selon la police, et dans l’après-midi ont éclaté des heurts qui ont fait plusieurs blessés. De nombreux commerces et abribus ont été dégradés, des poubelles et un transformateur incendiés. Au moins deux manifestants ont été blessés, a constaté l’AFP.
A 20h00, 35 personnes avaient été interpellées, selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), qui a fait état de cinq blessés chez les forces de l’ordre.
En outre, une centaines de parapluies – utilisés pour se protéger ou se dissimuler – ont été saisis.
Par ailleurs, environ 700 personnes, selon la police, ont manifesté à Nancy, point de rassemblement des «gilets jaunes» du Grand Est. A Paris, quelque 500 «gilets jaunes» ont défilé dans le calme entre la porte de Choisy et le boulevard de Grenelle, près de la Tour Eiffel, où ils se sont dispersés dans l’après-midi. A Lyon, quelque 400 manifestants se sont rassemblés place Bellecour. A Toulouse, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le centre aux cris de «Toulouse, Toulouse, soulève-toi». Des dizaines de manifestants ont brièvement occupé les quais de la gare de Toulouse Matabiau. A Marseille, 200 personnes, dont une cinquantaine porteurs de la chasuble symbolique, ont défilé derrière une banderole appelant à la «suppression de l’IGPN, au service du blanchiment des polices».
Le mouvement a également rassemblé 200 personnes à Montpellier et 300 à Bordeaux, selon la police. Une quarantaine de «gilets jaunes» ont accueilli le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à la Foire de Pau, entonnant: «On est là, on est là, on est toujours là». Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants.