La Tunisie retient son souffle alors que se tient dimanche le premier tour de l’élection présidentielle qui oppose notamment un publicitaire emprisonné, un Premier ministre impopulaire, ou un dirigeant du parti d’inspiration islamiste Ennahdha.
L’élection présidentielle en Tunisie, dimanche 15 septembre, s’annonce comme la plus imprévisible dans l’histoire de la jeune démocratie du pays nord-africain, pionnier des révolutions arabes de 2011 : aucun candidat évident ne se détache dans un contexte économique fortement dégradé.
Si les observateurs extérieurs, en particulier les pays arabes, s’intéresseront au résultat du candidat du parti islamiste modéré Ennahda, de nombreux Tunisiens semblent séduits par la figure controversée du publicitaire Nabil Karoui, champion autoproclamé des pauvres arrêté le mois dernier dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale et blanchiment d’argent.