Le sénateur américain Lindsey Graham s’est fendu d’une série de tweets hostiles visant Téhéran

Suite aux attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes revendiquées par des rebelles yéménites, le sénateur américain Lindsey Graham s’est fendu d’une série de tweets hostiles visant Téhéran.

Le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré que les autorités américaines devraient considérer la possibilité d’attaquer des sites pétroliers iraniens. Ces propos sont intervenus suite aux attaques de drones portées samedi 14 septembre contre deux installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco et revendiquées par les Houthis.

«Le moment est venu pour les États-Unis de mettre sur la table la possibilité d’une attaque contre les raffineries de pétrole iraniennes s’ils poursuivent leurs provocations ou augmentent l’enrichissement nucléaire», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

​«L’Iran ne mettra pas fin à son mauvais comportement tant que les conséquences ne deviennent pas plus concrètes, comme par exemple des attaques contre ses raffineries, ce qui porterait un coup dur au régime», a poursuivi le sénateur dans un autre tweet.

L’Iran se défend

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a accusé l’Iran d’être responsable des attaques, ce que la République islamique a nié, dénonçant des accusations «insensées».

«Des accusations et remarques aussi stériles et aveugles sont incompréhensibles et insensées», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Abbas Moussavi, laissant entendre qu’elles avaient pour but de justifier «des actions futures» contre l’Iran.Selon la chaîne de télévision Al Masirah, une dizaine de drones ont été utilisés pour cette double opération menée dans les provinces saoudiennes d’Abkaïk et Khouraïs, au sud-ouest de Dhahran, à un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée depuis cinq ans par les Houthis. L’attaque a provoqué des incendies dans deux installations pétrolières du groupe Aramco en Arabie saoudite, obligeant ce pays, premier exportateur mondial d’or noir, à réduire temporairement de moitié sa production.