Le tribunal de commerce d’Évry examine ce 16 septembre les offres de reprise d’Aigle Azur, avec deux projets qui tiennent la corde selon le gouvernement: l’un émanant d’Air France et du groupe Dubreuil, et l’autre d’un «transporteur étranger».
Deux projets de reprise de la compagnie aérienne Aigle Azur vont être étudiés ce lundi par le tribunal de commerce d’Évry, selon le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
La décision pourrait être mise en délibéré, mais le tribunal pourrait aussi désigner dès lundi un repreneur. Ou décider la liquidation de la compagnie aérienne, qui a transporté 1,88 million de passagers l’an dernier, principalement vers l’Algérie, mais aussi le Liban, le Portugal, la Russie, le Brésil ou le Mali, et qui emploie quelque 1.150 personnes, dont 800 en France et 350 en Algérie.
«ll y a deux offres en discussion: une offre combinée de transporteurs aériens français, et une offre d’un transporteur étranger», a dévoilé le secrétaire d’État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dimanche soir sur CNews.
Le groupe étranger est Easyjet, ont affirmé à l’AFP des sources bien informées.
Le secrétaire d’État a précisé dans la foulée que les deux acteurs hexagonaux étaient «Air France» et le groupe Dubreuil», propriétaire majoritaire d’Air Caraïbes, via sa «filiale French Bee», qui «semble-t-il, sont capables de faire une proposition commune».L’offre du groupe Dubreuil porte sur la reprise des lignes long-courrier vers le Mali et le Brésil ainsi qu’«une centaine d’employés», avait précisé le groupe la semaine dernière.
Air France a confirmé à l’AFP avoir déposé une offre, sans en donner la teneur.
«Je fonde l’espoir que le maximum d’emplois soient préservés et nous en prenons plutôt le chemin», a poursuivi M.Djebbari, qui «espère qu’on arrivera à sauver 90% des emplois ou plus» et assure que «l’État est pleinement mobilisé, y compris sur les rapatriements» des touristes.
L’entreprise en redressement judiciaire est confrontée à une telle impasse financière qu’elle ne peut ni dédommager financièrement ses clients, ni même organiser le rapatriement des voyageurs dont le vol retour a été annulé.