Ce lundi, alors que les professions libérales battront le pavé contre la réforme des retraites, les agents des finances publiques se mobiliseront eux aussi, pour un objectif différent : l’intersyndicale dénonce «des suppressions d’emplois et une déstructuration des services publiques» dont pâtiront, selon elle, les usagers.
«La DGFIP et la fonction publique sont en danger de mort», dénonce l’intersyndicale dans un tract, expliquant que le gouvernement va, grâce à la loi Transformation de la fonction publique, modifier le recrutement des agents et leurs conditions de travail. S’opposant à la «nouvelle organisation territoriale des services voulue par Gérald Darmanin», le communiqué appelle les agents à se mobiliser contre «un service d’accueil low-cost» des citoyens et une loi d’une «brutalité sans appel».
Plusieurs organisations locales se mobilisent donc ce lundi, en réponse à l’appel national. «Les agents des finances de la Manche seront en grève, et des mobilisations auront lieu dans les sites des finances publiques», expliquait Marielle Choplin-Fortier, de l’antenne locale de Solidaires à Ouest-France. Même son de cloche dans le Cher : «nous allons nous réunir devant la mairie de Bourges», détaillait le secrétaire adjoint de la CGT dans le département, Gillette Tessier, au Berry républicain.
De son côté, Bercy met en avant les efforts budgétaires qui doivent être mis en oeuvre, et avance l’idée que la dématérialisation permet d’améliorer considérablement le service rendu aux citoyens. L’instauration de l’impôt à la source cette année a également simplifié le mécanisme de prélèvement de l’impôt, se justifie également le ministère.