Les gardes-côtes italiens ont demandé mardi à Malte de pouvoir débarquer sur l’île environ 90 migrants secourus dans la nuit dans les eaux où les secours sont de compétence maltaise, ce que La Valette refuse pour le moment.
«La nuit dernière une opération de secours a été effectuée à la demande des autorités maltaises en faveur d’une petite embarcation avec environ 90 migrants, en pleine zone de responsabilité maltaise», indiquent les gardes-côtes italiens dans un communiqué. «Le centre de coordination des secours maltais avait officiellement déclaré assumer la responsabilité de la coordination et a demandé aux autorités italiennes la disponibilité et l’utilisation des moyens navals», poursuit le communiqué.
Les gardes-côtes italiens arrivés sur les lieux «ont confirmé les conditions précaires» de l’embarcation et secouru les migrants. A l’issue de cette opération, Rome a demandé à Malte «un lieu de rendez-vous avec un patrouilleur maltais pour effectuer le transbordement (des personnes secourues, ndlr) sans l’obtenir cependant», selon la même source.
«Pour le moment il n’y a pas d’autorisation», a déclaré un porte-parole des gardes-côtes maltais concernant ce transbordement. «A l’heure actuelle les unités des gardes-côtes italiens avec les migrants secourus à bord font route vers les eaux territoriales maltaises dans l’attente de recevoir des instructions de la part des autorités maltaises», conclut le communiqué italien.
Le navire humanitaire français Ocean Viking, géré par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) a dans le même temps secouru 48 personnes qui se trouvaient dans une situation précaire dans les eaux face à la Libye.
«Les équipes viennent de secourir 48 personnes en difficulté qui se trouvaient sur une embarcation en bois, à 53 milles, environ 100 km, des côtes libyennes. Les femmes, les enfants et un nouveau-né parmi les rescapés sont maintenant en sécurité sur l’Ocean Viking», a écrit sur Twitter MSF-Italie.