Les scientifiques américains participant au projet Science and Global Security de l’université de Princeton ont mis au point une simulation d’un conflit armé avec l’usage de l’arme nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie. D’après leur scénario, dans les premières heures, cela pourrait faire plus de 90 millions de morts et de blessés.
L’auteur de la simulation d’une guerre nucléaire, Alex Glaser, a publié sur YouTube et sur le site officiel du projet SGS une vidéo intitulée «Plan A».
D’après le scénario, le conflit nucléaire commence par l’usage d’armes conventionnelles, mais ensuite la Russie lance une frappe nucléaire préventive contre le territoire frontalier de l’Allemagne et de la Pologne pour contenir les forces américaines et otaniennes en Europe. Après quoi l’Otan riposte par une attaque nucléaire contre la région de Kaliningrad. Finalement, selon le scénario proposé, le conflit dégénère en guerre nucléaire tactique sur le territoire européen, puis s’étend jusqu’au territoire américain et russe.
«SGS a élaboré une simulation de l’éventuelle escalade des activités militaires entre les États-Unis et la Russie compte tenu des positions réalistes des forces nucléaires, des objectifs et de l’évaluation du nombre de morts. Selon les estimations, dans les premières heures du conflit, plus de 90 millions de personnes seront tuées et blessées», indique le site du projet.
Les auteurs de cette simulation notent que ce projet est «motivé par la nécessité de souligner les conséquences potentiellement catastrophiques des plans actuels de guerre nucléaire des États-Unis et de la Russie».
Plus tôt, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que les démarches irresponsables de l’administration de Donald Trump augmentaient les risques d’un conflit nucléaire, et que Moscou devait y réagir. Selon lui, les risques d’un tel conflit sont aujourd’hui plus élevés qu’avant.
Et de souligner que «ces jeux avec la possibilité d’utiliser l’arme nucléaire dans un conflit prennent une forme alarmante, pour ne pas dire menaçante».