En l’espace de quelques jours, deux détenus se sont pendus dans leur cellule de la prison de Metz, où un troisième prisonnier a également tenté de se prover de la vie ce mardi, a rapporté l’AFP mercredi auprès du parquet de cette ville.
Le premier, un homme de 37 ans condamné à une longue peine pour viol et qui s’apprêtait à être transféré dans un autre établissement, a été retrouvé samedi dans sa cellule qu’il partageait avec un autre détenu. Le deuxième détenu, âgé de 60 ans, a été retrouvé pendu mardi après-midi. Par ailleurs, un troisième détenu a tenté de se suicider mardi mais a pu être secouru à temps par les gardiens.
Des enquêtes sont en cours, a indiqué à un correspondant de l’AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. Pour le premier cas, une information judiciaire va être ouverte «pour rechercher les causes de la mort» afin de déterminer pourquoi ce détenu, qui devait rejoindre une centrale, a mis fin à ses jours et préciser pourquoi son codétenu n’a rien entendu, a-t-il ajouté. Pour le deuxième suicide, il est en revanche «encore trop tôt pour en dire plus (…) L’enquête commence seulement», a expliqué Christian Mercuri.
«Le suicide d’un détenu, c’est toujours une tragédie», a réagi de son côté Jean-Claude Roussy, secrétaire général adjoint UFAP Grand Est, rappelant que les gardiens font face quasiment «tous les jours» à des tentatives de suicide.
Un total de 131 personnes se sont donné la mort dans les prisons françaises en 2018, une hausse «sensible» par rapport à 2017 (117 suicides), avait annoncé en mars la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) dans un rapport. Selon l’Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe).