Quelques jours après les attaques de drones contre des infrastructures pétrolières d’Aramco, Riyad a annoncé son intention de participer à la mission navale sous commandement américain censée sécuriser les eaux du Golfe.
L’Arabie saoudite se joint à la mission navale dirigée par les États-Unis et censée sécuriser les navires marchands dans le détroit d’Ormuz, a annoncé l’agence de presse officielle de l’Arabie saoudite (SPA), citant un responsable du ministère de la Défense.
«Le Royaume collaborera avec ses alliés pour assurer la sécurité des routes énergétiques et l’approvisionnement continu de l’économie mondiale, ainsi que pour maintenir la paix et la sécurité internationales», indique l’agence.
Cette annonce intervient quelques jours après des attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes. Celles-ci ont réduit de moitié la production de pétrole du Royaume et entraîné une diminution de 5% de la production mondiale.Les États-Unis ont imputé la responsabilité des attaques à l’Iran, grand rival de l’Arabie saoudite, ce que Téhéran a démenti. Ses alliés dans le conflit au Yémen, les Houthis, ont revendiqué la responsabilité de ces raids, affirmant que dix drones avaient été utilisés.
Mission américaine dans le détroit d’Ormuz
Les États-Unis cherchent depuis à mettre sur pied une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le golfe Persique.
L’Australie, Bahreïn et le Royaume-Uni ont déjà rejoint la mission. Or, de nombreux alliés de Washington, notamment européens, ne souhaitent pas se laisser entraîner dans un conflit ouvert dans cette région par laquelle transite le tiers du pétrole acheminé par voie maritime au monde. Le chef gu gouvernement iranien, Hassan Rohani, a déclaré que les pays côtiers du Golfe n’avaient pas besoin d’une force étrangère dans la région, indiquant qu’ils étaient en mesure d’assurer eux-mêmes sa sécurité.