Sur fond de flambée des prix de l’or noir provoquée par les attaques de drones en Arabie saoudite, des analystes de JP Morgan Chase & Co se sont penchés pour analyser jusqu’où les cours pourraient progresser sans conséquences pour le marché boursier.
Le marché boursier américain risque de commencer à sentir l’effet négatif de la flambée des cours pétroliers si ces derniers dépassent le seuil des 80 à 85 dollars, estiment des analystes de JP Morgan Chase & Co dans une note citée par Bloomberg. Les prix du brut actuels, qui avoisinent les 62 dollars, sont ainsi 30% inférieurs au niveau évoqué.
Sur fond de renchérissement du pétrole enregistré suite aux attaques de drones en Arabie saoudite, le groupe d’experts dirigé par Marko Kolanovic s’est appuyé dans sa note sur une relation entre les prix du baril et l’indice S&P 500, une sorte de baromètre de l’économie américaine.Ils notent que la montée des cours de l’or noir est susceptible de renforcer les bénéfices des sociétés énergétiques ainsi que l’emploi dans l’industrie, mais une hausse rapide pourrait nuire aux dépenses de consommation, un soutien essentiel de l’économie américaine. Ceci aurait également des conséquences négatives pour l’indice S&P 500.
Compte tenu du fait que la hausse de 15% observée lundi 16 septembre était l’une des plus rapides jamais enregistrées, mais que le brut se négocie toujours à un niveau inférieur à celui de 2008, les analystes concluent qu’un scénario négatif n’est pas envisagé dans un avenir proche.
Flambée du pétrole
Les cours du pétrole avaient grimpé de près de 20% en séance lundi à la suite d’attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes. Les prix ont terminé en repli d’environ 6% mardi 17 septembre à la suite des déclarations du ministre saoudien de l’Énergie, assurant que le Royaume était désormais en mesure de fournir les mêmes quantités de pétrole qu’avant les attaques du week-end.
Des attaques de drones revendiquées par les Houthis ont visé samedi 14 septembre deux installations pétrolières saoudiennes, réduisant de moitié la production de pétrole du Royaume et entraînant une diminution de 5% de la production mondiale.