À partir du 1er octobre prochain, les visiteurs étrangers à Saint-Pétersbourg pourront demander un visa électronique, plus simple à obtenir. La mairie de Saint-Pétersbourg n’a pas perdu de temps et a dépêché une délégation dans plusieurs villes françaises et belges pour vanter les attraits touristiques de la Venise du nord.
C’est un évènement attendu par tous les passionnés de la Russie: le régime de visa, souvent perçu comme une difficulté supplémentaire dans les échanges franco-russes, qu’ils soient touristiques, privés ou culturels, se dote d’un nouvel outil –un e-visa à entrée unique.
Le système de «FanID», que la Russie a mis en place pour la Coupe du monde de football, prolongé même au-delà de la période des compétitions, a bien marché et a donné une très bonne image de la Russie et de son administration. Le système serait de nouveau utilisé pour le Championnat d’Europe de foot en 2020. C’est lui qui a directement inspiré le e-visa touristique.
Fort de statistiques de visites touristiques encourageantes, le Département du tourisme de Saint-Pétersbourg a mobilisé plusieurs voyagistes locaux pour se lancer dans un «road-show» qui passera par Nice, Marseille, Lyon, Paris et Bruxelles du 23 au 27 septembre prochains.
Effectivement, d’après les chiffres communiqués à Sputnik par le Comité du développement touristique de Saint-Pétersbourg un nombre record de touristes ont visité la capitale historique russe en 2018: parmi 8,2 millions de personnes au total, 3,9 millions des touristes venaient de l’étranger. Concernant les touristes français, la dynamique est très prometteuse: sur les six premiers mois de 2017 et 2018, ils étaient respectivement 30.685 et 31.916 à se rendre à Saint-Pétersbourg. De janvier à juin 2019, ce sont 44.435 touristes français qui ont visité la ville, soit un bond de près de 40% sur la même période!
Ainsi, l’office du tourisme de Saint-Pétersbourg et 11 entreprises vendant la destination, comme la compagnie Airlines S7, l’aéroport de Pulkovo, la chaîne d’hôtels Radisson de Saint-Pétersbourg, l’hôtel SO Sofitel, ainsi que les sept tours operators les plus importants viennent en Europe pour cueillir le touriste à la source.
Les voyagistes qui ont fait l’effort de se déplacer en France et en Belgique ne partent pas à égalité sur le marché francophone. Les compagnies Going Russia, orientée sur le tourisme d’affaires, ou Tsar-Voyage, incontournable pour les voyageurs individuels, semblent être prêtes, avec leurs sites Internet développés et détaillés en français. L’agence de voyages Olta Travel a un atout supplémentaire pour les amateurs des terres sibériennes, avec ses bureaux à Irkoutsk (bon à savoir au moment de l’élargissement du régime de e-visa sur la totalité du territoire russe prévu à partir du 1er janvier 2021). Il ne reste qu’un petit pas à franchir pour Art Travel, très orienté sur l’accueil des touristes italiens et anglophones, ou pour Premiera Travel, très bien coté sur le marché russe, avec une large palette de tours out-going, mais une offre limitée pour les étrangers. Tari Tour, avec ses réseaux sociaux sympathiques, mais très tournés vers le marché interne russe, et Severnaïa Jemtchoujina (Perle du Nord) ont encore du chemin à parcourir pour s’adapter aux touristes étrangers.
Mais peu importe le passé, les professionnels russes viennent en France et en Belgique afin de pécher de nouveaux fans de la Palmire du nord, comme on appelle souvent Saint-Pétersbourg, et mettent en jeu par tirage au sort plusieurs lots de valeur, dont des voyages à Saint-Pétersbourg. Pour avoir des informations de première main, il suffit de s’enregistrer et participer au road-show touristique!