Un meurtre sauvage perpétré dans l’hypercentre de Rouen a plongé dans la terreur toute la capitale normande. Quatre adolescents ont été interpellés et deux d’entre eux ont été mis en examen. La police suppose que cette bande a pu être l’auteur de nombreuses agressions survenues ces derniers temps dans la ville, rapporte Paris Normandie.
Une bande de jeunes a semé la terreur en plein centre-ville de la capitale normande dans les heures précédant la découverte du corps inanimé, nu et mutilé d’Olivier Quenault dans les jardins de l’Hôtel de ville de Rouen mardi 10 septembre, constate la police judiciaire.
Selon Paris Normandie, depuis que la police a découvert le cadavre, elle a interpellé quatre adolescents âgés d’entre 15 et 17 ans. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour meurtre aggravé et écroués, un troisième a été libéré à l’issue de sa garde à vue et un quatrième suspect serait toujours entendu par les enquêteurs du service régional de police judiciaire (SRPJ).
«Depuis le début, la PJ tourne à plein régime et brasse beaucoup de monde dans cette affaire, qui suscite beaucoup d’émoi dans la population, à juste raison vu les circonstances du décès et la personnalité de la victime», confie une source judiciaire.
Dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 septembre, ces adolescents sont soupçonnés d’avoir participé à un déferlement de violences dans les rues du centre-ville de Rouen. Selon la SRPJ, ils auraient été une demi-douzaine à semer la terreur dans les heures qui ont précédé ce crime sauvage.
Vers 2h du matin, un couple aurait ainsi été violemment agressé près de la cathédrale. «C’était de la violence gratuite pure: des insultes, des crachats, des coups […] qui se sont arrêtés de pleuvoir parce que la jeune femme a crié fort et que les agresseurs ont pris la fuite en voyant des riverains se mettre à leur fenêtre», relate une source policière à Paris Normandie.
Puis c’est un homme seul qui a été roué de coups au sol, près du palais de justice. «Même lorsqu’il était à terre, ils se sont acharnés sur lui pour lui faire les poches», informe une source policière. L’homme a été transporté aux urgences.Ensuite, la même bande aurait attaqué Olivier Quenault, qui n’a pas survécu à ce déchaînement de violences. L’autopsie, pratiquée le jour même à l’institut médico-légal (IML), a confirmé qu’Olivier Quenault, 47 ans, cuisinier de métier et passionné par le jeu de fléchettes, portait des traces de coups violents qui ont causé sa mort: le visage de la victime était méconnaissable.
L’un des mineurs mis en examen faisait déjà partie d’une équipée sauvage, interpellé au mois de juin. Un homme avait eu le nez fracturé et son amie avait été blessée à une main. Selon Paris Normandie, les policiers épluchent tous les faits de violences survenus ces derniers temps à Rouen parce qu’ils supposent que cette bande ait pu frapper de nombreuses autres fois.