Le secrétaire d’État américain n’est pas étonné par l’échec de la défense antimissile saoudienne, les systèmes américains Patriot compris, lors des attaques contre les entreprises pétrolières en Arabie. Selon lui, même les meilleurs systèmes ne sont parfois pas à même d’arriver au résultat escompté.
Avant de partir pour l’Arabie saoudite, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a expliqué aux journalistes pourquoi les systèmes antimissiles saoudiens n’avaient réussi à détruire aucun missile tiré la semaine dernière contre les installations pétrolières saoudiennes.
«Les systèmes de défense antimissile dans le monde ne permettent parfois pas de démontrer le résultat escompté», a-t-il déclaré, interrogé sur la raison pour laquelle les troupes saoudiennes, armées de systèmes de défense antimissile Patriot fabriqués par les États-Unis, n’étaient pas parvenues à repousser les attaques.
«Nous voulons travailler pour nous assurer que l’infrastructure et les ressources sont mises en place de manière à ce que des attaques semblables aient moins de succès», a-t-il ajouté, cité par l’agence Associated Press.
Le chef de la diplomatie américaine a également signalé qu’il s’agissait d’attaques d’une envergure jamais vue. Il les a qualifiées d’«acte de guerre» sans dévoiler la réponse qu’elles pourraient entraîner.
L’agence a ajouté que l’Arabie saoudite disposait de plusieurs systèmes antimissiles Patriot destinés à détruire des avions ennemis et des missiles balistiques de courte portée. Selon le média, les Patriot assurent une «défense ciblée», mais ne protègent pas de vastes zones de territoire. En outre, il est difficile de savoir si les Patriot sont déployés près des installations pétrolières du royaume.
Deux jours après l’attaque, Vladimir Poutine a proposé à Riyad d’acquérir des systèmes antiaériens russes S-300 ou S-400.Samedi 14 septembre, des drones ont pris pour cibles deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco sur les gisements d’Abqaïq et Khouraïs, à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen. Les Houthis yéménites ont revendiqué les attaques.
Les États-Unis attribuent ces actes à l’Iran, ce qui est formellement rejeté par la République islamique.