Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Zhang Jun, a déclaré jeudi que la Chine ne pouvait que voter contre un projet de résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, le texte passant à côté de l’essentiel de la question humanitaire et ne répondant pas aux préoccupations fondamentales de la Chine.
Le projet, proposé par la Belgique, l’Allemagne et le Koweït, a recueilli l’appui de 12 des 15 membres du Conseil de sécurité, mais n’a pu être adopté en raison des votes « non » de la Russie et de la Chine, qui disposent d’un droit de veto.
Le Conseil de sécurité suit de près la situation humanitaire en Syrie. En ce qui concerne le problème d’Idlib, la Russie et le gouvernement syrien ont mis en place un cessez-le-feu entré en vigueur le 31 août, et qui a été respecté d’une manière générale. Les efforts diplomatiques des parties concernées de la communauté internationale se poursuivent et la situation à Idlib évolue dans le bon sens. Dans un tel contexte, soumettre un projet de résolution comportant des controverses importantes à un vote n’est manifestement pas constructif, et cette initiative ne donnera pas les résultats escomptés, a déclaré M. Zhang après le vote.
Par ailleurs, a-t-il souligné, les organisations terroristes continuent d’étendre leur sphère d’influence dans la région nord-ouest de la Syrie. C’est la source du problème humanitaire à Idlib. Cela pose également un risque grave pour la sécurité et la sûreté dans la région. Le conseil devrait être uni pour relever ensemble ce grave défi, a-t-il ajouté.
Selon le représentant chinois, la Chine a participé de manière constructive aux négociations sur le texte et a proposé des révisions raisonnables. Malheureusement, le projet de résolution a été soumis à un vote sans aborder l’essence du problème et sans répondre aux préoccupations fondamentales de la Chine. Pour cette raison, la Chine a voté contre, a-t-il déclaré.
La situation humanitaire en Syrie est une question très complexe et sensible. Toutes les catégories de problèmes humanitaires en Syrie doivent être considérées de manière globale et traitées de manière équilibrée, au lieu de se focaliser uniquement sur certaines questions, et encore moins de politiser les problèmes humanitaires, a encore indiqué M. Zhang.