La plainte d’Antoine Boudinet qui avait eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 classé « sans suite »

Le parquet de Bordeaux a classé la plainte d’Antoine Boudinet qui avait eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 pendant une manifestation des Gilets jaunes. L’enquête conduite par la police des polices n’a pas permis d’identifier l’auteur du tir. Son avocat veut obtenir des investigations supplémentaires.

La plainte d’Antoine Boudinet, 27 ans, manifestant Gilet jaune qui avait eu la main arrachée au cours d’une manifestation le 8 décembre 2018 à Bordeaux, a été classée sans suite, rapporte LCI.

L’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) n’a pas permis d’identifier l’auteur du tir de la grenade qui l’a grièvement blessé.

Le média rappelle qu’au cours d’incidents, Antoine Boudinet avait eu la main arrachée par un engin explosif qui avait roulé à ses pieds, et qu’il avait ramassé en pensant qu’il s’agissait d’un gaz lacrymogène.

«Je ne suis pas étonné. Les violences policières, ce sont les policiers qui ont appliqué les ordres du ministère de l’Intérieur. L’IGPN ne va pas remettre en cause son ministère. Mais les forces de l’ordre sont responsables d’avoir obéi. J’attends la reconnaissance de la culpabilité de l’État. Je n’ai pas été blessé par l’opération du Saint-Esprit, j’ai été blessé par les ordres de l’État», a confié le jeune homme à France 3.

Selon la chaîne, la décision de classement sans suite est datée du 18 juin 2019. Maître Blanco, avocat d’Antoine Boudinet, entend bien «poursuivre la procédure pénale pour obtenir des investigations supplémentaires».

«L’enquête de l’IGPN aura été un simulacre d’enquête, ce dont nous avons l’habitude, mais sa validation par le procureur constitue un déni de justice», a-t-il renchéri.

Dimanche 22 septembre, le blessé qui s’est fixé pour objectif d’«interdire toutes ces armes» organise et participe à la 3e marche des Mutilés à Bordeaux.