La Japonaise Nodoka Okisawa, 32 ans, a remporté samedi le 56e Concours international de jeunes chefs d’orchestre du Festival de musique de Besançon, l’un des plus prestigieux au monde, ont annoncé les organisateurs.
C’est la première femme à remporter le Grand prix de direction de Besançon depuis l’ex-aequo de l’Italienne Silvia Massarelli en 1993.
Outre le Grand prix de direction 2019, décerné par le jury présidé par le chef d?orchestre français Yan Pascal Tortelier, Nodoka Okisawa, a également remporté le prix du coup de c?ur du public et du coup de c?ur de l’orchestre.
Cheffe d’orchestre délicate et précise, elle a devancé en finale le Français Victor Jacob, 28 ans, et le Chinois Li Haoran, 33 ans.
Victor Jacob, déjà demi-finaliste en 2017, s’est vu remettre une « mention spéciale du jury » décernée pour la première fois par le festival, pour « saluer son magnifique travail ».
Les trois jeunes chefs se sont mesurés à la direction du Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern en interprétant samedi « Constellations », une création mondiale du compositeur français Eric Tanguy écrite spécialement pour le concours, puis le poème symphonique « Mort et transfiguration » (op.24) de Richard Strauss.
Nodoka Okisawa s’est déjà distinguée par le passé en remportant le 1er prix et le prix spécial du Concours international de musique de direction de Tokyo et le 3e prix du Concours international de direction « Jeunesses Musicales » de Bucarest.
Elle a étudié à l’Université des Arts de Tokyo, à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin et à la Fondation Felix Mendelssohn Bartholdy.
Le Grand Prix du concours de Besançon est doté de 12.000 euros, d’un accompagnement artistique de trois mois pour débuter sa carrière et de possibles engagements avec des orchestres partenaires du concours.
Vingt candidats, sélectionnés parmi 270 prétendants à Pékin, Montréal, Berlin et Besançon, ont participé aux ultimes épreuves du concours du 16 au 21 septembre.
Fondé en 1951 et organisé tous les deux ans, le concours de direction de Besançon est « le plus complet et varié au monde avec, en quatre jours, des épreuves symphoniques, d’opéra, de concerto, d’oratorio et une création contemporaine mondiale », souligne le directeur du festival, le président du festival Jean-Michel Mathé.
Gerd Albrecht, Seiji Ozawa, Michel Plasson, Zdenek Macal ou encore Lionel Bringuier en sont quelques-uns des lauréats les plus marquants.