Donald Trump a farouchement nié lundi 23 septembre avoir fait pression sur l’Ukraine pour tenter de nuire à son rival politique Joe Biden, balayant la menace d’une procédure de destitution malgré les appels de plus en plus pressants agitant l’opposition démocrate.
Alors même que la pression monte sur les chefs démocrates du Congrès américain pour qu’ils lancent cette procédure explosive, le Président républicain a affirmé ne pas prendre «du tout au sérieux» cette perspective.
«Je n’ai mis aucune pression sur» l’Ukraine, a affirmé M. Trump, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu, à New York.
Passant à l’offensive, il a du même coup tenté de retourner les projecteurs sur Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, favori de la primaire démocrate et donc l’un de ses sérieux rivaux potentiels pour la présidentielle de 2020.
«Joe Biden et son fils sont corrompus», a accusé sur un ton outré M. Trump, en reprenant des rumeurs non étayées concernant une affaire présumée de corruption en Ukraine, et des pressions sur un procureur.«Si un républicain disait ce que Joe Biden a dit, il aurait droit à la chaise électrique immédiatement», a poursuivi le dirigeant de la première puissance mondiale.
Comme le rappelle l’AFP, la veille, il avait confirmé avoir parlé cet été à son homologue ukrainien Vladimir Zelensky de cette affaire présumée en mentionnant explicitement Joe Biden et son fils, Hunter, qui a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014.