Avec son Projet de loi de finances (PLF) pour 2020, le gouvernement aspire à abaisser le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) à 25% pour toutes les entreprises à l’horizon 2025. Une baisse qui engendrera une perte de 11 milliards d’euros pour l’État, avance Les Échos.
Le Projet de loi de finances 2020, dont la présentation est prévue vendredi 27 septembre, expose les deux prochaines étapes de la baisse du taux d’imposition pour les PME et les grands groupes, selon des trajectoires différenciées, pour atteindre un taux commun de 25%, rapporte Les Échos.
Ainsi, en 2020, ce taux sera ramené à 31% pour les entreprises présentant un chiffre d’affaire (CA) de plus de 250 millions d’euros, et à 28% pour celles dont le CA sera inférieur. En 2021, le taux d’imposition passera respectivement à 27,5% et 26,5%, avant d’être ramené à 25% pour toutes les entreprises en 2025.
«Cette mesure a un effet massif pour les entreprises. Au total, cela représentera un total de 11 milliards d’euros en moins sur l’ensemble du quinquennat», souligne Bercy auprès du quotidien.
Jusqu’à présent, ce sont près de 2 milliards d’euros en moins dans les caisses de l’État sur les années 2018 et 2019. En 2020, un nouveau pallier devrait être franchi, avec une baisse d’impôt prévue de 2,5 milliards d’euros, une perte qui devrait par la suite se creuser. Il restera encore 6 milliards d’euros de baisse, répartis sur les années 2021 et 2022, poursuit Les Echos.
Le budget de la France déjà privé de milliards d’euros
Le 23 octobre 2017, les députés ont voté la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), remplacé par celui sur la fortune immobilière (IFI), un manque à gagner de 3,2 milliards d’euros pour les caisses de l’État, selon les estimations de l’OFCE.
Invité cinq mois après cette suppression dans l’émission de TMC pour parler de son livre, François Hollande a critiqué avec ironie son successeur: Emmanuel Macron est-il le «Président des riches»? «Non, il est le Président des très riches».