Google ne rémunérera pas les éditeurs de presse européens en France pour l’affichage d’extraits de leurs articles, photos et vidéos, mais ne les fera plus apparaître dans ses résultats sans leur accord, a annoncé mercredi un responsable du groupe.
Le géant américain du numérique a annoncé ces nouvelles règles pour la France qui s’appliqueront le mois prochain, en application d’une loi adoptée cet été, qui transpose dans le droit français la directive européenne sur le droit d’auteur.
Cette loi instaure notamment un «droit voisin» au profit des éditeurs de presse et agences, dont l’AFP, une mesure censée les aider à faire rémunérer la reprise de leurs contenus sur les plateformes en ligne et autres agrégateurs, et qui avait fait l’objet d’une intense bataille de lobbying à Bruxelles, opposant les entreprises de médias aux GAFA.
En application de cette loi, Richard Gingras, vice-président de Google en charge de l’information, a présenté mercredi ces nouvelles règles à la presse.Les éditeurs de presse basés en Europe devront désormais décider individuellement si, en France, des extraits de leurs infos (textes, vidéos…), ou «snippets», et autres images miniatures (ou «thumbnails») continueront d’apparaître à côté des liens renvoyant vers leurs sites. Et ce, tant dans les résultats de recherche que dans Google Actualités.
Pour les éditeurs qui accepteront, ces extraits s’afficheront sans qu’ils soient rémunérés par Google.
S’ils le refusent, ces extraits et autres mini-images ne s’afficheront plus désormais dans les résultats du moteur de recherche, qui n’incluront dans ce cas qu’un titre et un lien vers les infos des éditeurs concernés. Mais les actualités de ces médias continueront bien à être référencées, a assuré Google, même si ces éditeurs de presse risquent de voir le trafic vers leurs sites diminuer voire chuter.