Khashoggi était un observateur critique du pouvoir saoudien

Dans une interview au journaliste américain Martin Smith, Mohammed ben Salmane a reconnu sa part de responsabilité dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, expliquant que ce crime avait été commis sous son autorité.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud a assumé sa responsabilité dans le meurtre du journaliste dissident Jamal Khashoggi survenu en octobre 2018 à Istanbul, en Turquie, vu que ces faits ont eu lieu sous son autorité, informe la chaîne PBS.

«J’assume toute la responsabilité, car cela s’est déroulé sous mon autorité», a-t-il déclaré à Martin Smith, journaliste du média.

Toutefois, il insiste sur le fait que le meurtre a eu lieu à son insu.

À la question de savoir comment ceci a pu lui échapper, il a expliqué que son royaume comptait 20 millions de personnes et trois millions d’employés gouvernementaux.

«Et ils peuvent prendre l’un de vos avions?», a alors demandé M.Smith, faisant allusion au groupe de 15 personnes qui auraient été à l’origine du meurtre et du démembrement de Jamal Khashoggi et qui auraient rejoint Istanbul à bord d’un jet appartenant au gouvernement saoudien.«J’ai des fonctionnaires, des ministres pour suivre les choses, et ils sont responsables, ils ont le pouvoir de le faire», a alors répondu le prince.

Meurtre de Jamal Khashoggi

Résident américain, contributeur du Washington Post, Khashoggi était un observateur critique du pouvoir saoudien, en particulier du prince héritier, Mohammed ben Salmane. Le journaliste a été vu pour la dernière fois le 2 octobre 2018 alors qu’il pénétrait dans le consulat général d’Arabie saoudite à Istanbul. Après de multiples déclarations contradictoires, Riyad a reconnu qu’il avait été tué et démembré par des agents saoudiens, mais nie toute implication du prince héritier. Son corps n’a pas été retrouvé.