L’armée algérienne a annoncé le déploiement prochain de tous les corps de sécurité en vue de sécuriser l’élection présidentielle du 12 décembre, mettant en garde «tous ceux qui se mettront en travers de cette solution constitutionnelle», indique un communiqué de la Défense nationale.
Ce jeudi 26 septembre, en marge du troisième jour de sa visite de travail dans la 3e région militaire, à Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, a adressé une sévère mise en garde à tous ceux qui «font obstacle, sous quelque forme que ce soit» à l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre. Il a annoncé le «déploiement total et étudié des différentes forces de sécurité sur tout le territoire national», à même de sécuriser le scrutin.
«Tous ceux qui se mettront en travers de cette solution constitutionnelle et de la revendication populaire, ou qui œuvrent à faire obstacle à ce processus national vital, sous quelque forme que ce soit, trouveront une sanction juste et rigoureuse, voire dissuasive, conformément à la loi, car il n’y a pas de place pour les manigances quand il s’agit de l’intérêt suprême du pays», a-t-il affirmé, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.
Ainsi, «le haut commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) prendra, dans les meilleurs délais, toutes les mesures nécessaires qui permettront aux citoyens d’exercer leur droit électoral dans un climat de sérénité et de quiétude, et dans les meilleures conditions sécuritaires», a-t-il ajouté.Selon le chef d’état-major de l’ANP, l’organisation de l’élection présidentielle «ne convient pas à la horde qui tente par tous les moyens d’entraver ce processus électoral», annonçant «la maîtrise effective sur le terrain et le déploiement total et étudié des différentes forces de sécurité sur tout le territoire national, à même de sécuriser entièrement les élections présidentielles».
Soixante candidats dont deux poids lourds s’engagent dans la course
Ali Draâ, le porte-parole de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a indiqué dans une déclaration à la presse que plus de 60 candidats avaient déjà retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles, a rapporté l’Algérie Presse Service (APS).
Il a indiqué que «parmi les postulants au prochain scrutin présidentiel figure des candidats indépendants et des représentants de partis, dont Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, Aissa Belhadi, président du Front de la bonne gouvernance, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, Ali Zeghdoud, président du parti du Rassemblement algérien (RA) et Mourad Arroudj, président du parti Errafah».En plus des noms cités ci-dessus, deux poids lourds de la scène politique algérienne viennent d’entrer en lice. Il s’agit de deux anciens Premiers ministres de Bouteflika. Le premier est Ali Benflis, président du parti Talaïe El Houriet. Le second est Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant.
Les candidats à la présidentielle sont tenus, conformément à la nouvelle loi électorale, de présenter au moins 50.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur une liste électorale, pour valider leur dossier de candidature auprès de l’ANIE.