Christophe Castaner va signaler les propos de Jean-Luc Mélenchon à la justice en vue d’éventuelles poursuites après que le chef de file de LFI a qualifié de « barbares » les forces de l’ordre, a annoncé jeudi le ministre de l’Intérieur.
Cette mise en cause permanente de nos forces de l’ordre est insupportable.
Je signalerai les propos de Jean-Luc Mélenchon au procureur de la République sur la base de l’article 40 de procédure pénale. pic.twitter.com/2rTREqNciY— Christophe Castaner (@CCastaner) September 26, 2019
« Je ferai ce que l’on appelle un article 40 et je demanderai au procureur de la République, comme je le fais chaque fois que les policiers sont mis en cause, d’étudier et de voir la faisabilité d’une poursuite », a déclaré M. Castaner sur RTL.
« Je ne fais aucune différence entre Jean-Luc Mélenchon et n’importe qui qui met en cause l’honneur et la probité de la police », a complété le ministre de l’Intérieur qui a redemandé des « excuses » au leader de La France Insoumise, lequel a demandé la démission de l’actuel locataire de la place Beauvau.
Christophe Castaner a jugé que les propos de M. Mélenchon étaient « dangereux » et estimé que le chef de file de LFI, par ailleurs poursuivi pour les incidents ayant émaillé une perquisition au siège de son parti en octobre 2018, était désormais dans « une dérive personnelle ».
« S’excuser de quoi ? », a rétorqué le député LFI Eric Coquerel sur franceinfo. « On a toujours dit que (…) la manière dont est géré le maintien de l’ordre (…) s’apparente à une dérive autoritaire. Ce gouvernement organise ça et quelque part cautionne à l’avance toute dérive violente de certains policiers ou syndicats comme Alliance qui peuvent tout se permettre », a-t-il accusé.
Sur des vidéos tournées lors de la manifestation contre la réforme des retraites mardi à Paris, M. Mélenchon discute avec des manifestants affirmant avoir été victimes de violences policières lors de la Marche pour le climat samedi: « Oui, oui, C’est des barbares, soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant », leur répond le leader de LFI.