Selon une analyse de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, la production de pétrole de la Russie dépassera celle des États-Unis d’ici à 2050.
La production de pétrole brut de la Russie devrait dépasser celles des États-Unis et d’autres exportateurs non-membres de l’Opep dans environ trois décennies, selon une analyse de l’Agence d’information sur l’énergie des États-Unis (EIA).
La production de pétrole brut des pays non-membres de l’Opep devrait augmenter de 23% entre 2018 et 2050, pour atteindre 59 millions de barils par jour (bpj) en 2050, a annoncé l’agence dans un rapport publié plus tôt cette semaine. La croissance la plus rapide sera enregistrée par la Russie (+22%), suivie par les États-Unis (+11%), le Canada (+126%) et le Brésil (+59%).Alors qu’Ottawa devrait enregistrer une telle croissance grâce au développement des sables bitumineux, le Canada sera toujours loin derrière la Russie et les États-Unis, qui s’affronteront pour le leadership au-delà de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Une croissance constante
Washington peut faire passer la production américaine de pétrole brut de 11 millions de bpj en 2018 à environ 14 millions de bpj entre 2025 et 2040. Cependant, elle devrait se ralentir dans moins d’une décennie et atteindre 12,2 millions de bpj d’ici à 2050 (niveau des années 2019-2020), alors que la production se déplacera dans des zones à moindre productivité, selon le rapport.
La production de pétrole brut en Russie devrait quant à elle augmenter de 2,3 millions de bpj d’ici à 2050. Le pays devrait également accélérer sa production de pétrole après 2030. Les calculs de l’EIA montrent que la production va croître pour atteindre les 12,5 millions de bpj en 2040 et qu’elle sera de 13 millions de bpj au cours de la décennie suivante.Les pays de l’Opep assureront quant à eux plus de 40% des approvisionnements mondiaux en pétrole au cours de la période étudiée. La production globale dans les 14 États membres devrait augmenter de 37% entre 2018 et 2050 pour atteindre 48 millions de bpj en 2050, l’essentiel de la croissance provenant du Moyen-Orient.