Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a estimé vendredi qu’il n’y avait «pas de raison de s’inquiéter» au sujet de possibles manifestations le même jour contre son pouvoir.
«Il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. L’Égypte est un pays fort grâce aux Égyptiens», a-t-il déclaré, souriant, devant un petit groupe journalistes locaux peu après son retour des États-Unis où il a participé à l’Assemblée générale des Nations unies. «L’affaire ne mérite pas tout ça! Il y a une tentative pour créer une image (de la situation) qui n’est absolument pas réelle», a-t-il ajouté sans autre précision selon les images diffusées par la télévision d’État. «N’écoutez pas ce qu’ils disent! Ne les croyez pas!», a encore dit Abdel Fattah al-Sissi, sans désigner nommément de responsables de l’appel à manifester contre lui.
Malgré l’interdiction de toute manifestation contre le pouvoir en Egypte, des centaines d’Egyptiens ont manifesté dans plusieurs villes vendredi et samedi derniers aux cris de «Sissi dégage», à l’appel d’un homme d’affaire égyptien exilé, qui accuse le chef de l’État et l’armée de corruption. Le businessman Mohamed Aly a appelé à de nouveaux rassemblements ce vendredi dans les villes égyptiennes, où la sécurité a été renforcée. Après les premières manifestations, les autorités ont arrêté environ de 2000 personnes depuis une semaine, dont des militants politiques, des journalistes et des intellectuels.