Washington a proposé de lever les sanctions contre l’Iran pour négocier, selon le président Rohani

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé vendredi avoir été informé par les dirigeants européens, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, de la volonté des Etats-Unis de lever leurs sanctions économiques contre Téhéran en échange de négociations sur l’accord sur le nucléaire iranien.

Le président américain Donald Trump a nié avoir proposé de lever les sanctions. « L’Iran voulait que je lève les sanctions imposées contre eux en vue d’une rencontre. J’ai bien sûr dit, NON! « , a-t-il écrit sur Twitter. « La chancelière allemande (Angela Merkel), le Premier ministre britannique (Boris Johnson) et le président français (Emmanuel Macron) étaient là-bas (à New York). Ils ont insisté pour qu’une réunion ait lieu, et (affirmé) que les Etats-Unis disent qu’ils vont lever les sanctions », a déclaré M. Rohani à la télévision publique. « La question d’après portait sur quelles sanctions allaient être levées (…) Ils ont souligné qu’ils lèveraient toutes les sanctions », a-t-il affirmé. Des responsables européens ont proposé de « mettre cela par écrit », selon lui. M. Rohani a répété que des discussions irano-américaines ne pouvaient avoir lieu tant que Washington n’aurait pas levé ses sanctions et mis fin à sa campagne « de pression maximale » contre Téhéran. Parlant à son arrivée à l’aéroport de Téhéran, de retour de New York, M. Rohani a estimé que le « cadre » actuel pour d’éventuelles négociations « n’était pas acceptable ». « Si nous négocions dans un climat de sanctions (…) et de pression maximale, personne ne peut prédire le résultat de ces négociations », a-t-il déclaré. Téhéran et Washington sont à couteaux tirés depuis que les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, rétablissant des sanctions économiques contre l’Iran. La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine et la Russie sont encore parties à l’accord. Depuis mai, l’Iran a commencé à réduire ses engagements pris dans le cadre de l’accord, afin de faire pression sur les Etats européens toujours parties à l’accord pour qu’ils l’aident à contourner les sanctions américaines.