La Norvège ne prévoit pas d’empêcher la société chinoise Huawei Technologies de construire sur son territoire un réseau de télécommunications 5G, a déclaré le ministre du Numérique Nikolaï Astrup. Une décision qui va à l’inverse de la prise de position américaine.
Le gouvernement norvégien a déclaré qu’il n’interdirait pas à Huawei de fournir des équipements ou des services d’infrastructure de réseau pour faciliter la transition vers la 5G.
Selon Reuters, le ministre Nikolaï Astrup, qui dirige les efforts du gouvernement dans le secteur numérique, a confirmé que Huawei était autorisé à opérer dans le pays. Bien qu’il ne s’agisse pas du marché le plus important pour les fournisseurs télécoms, c’est un autre signe que la politique américaine envers le géant chinois n’a pas influencé ses partenaires européens.
«Nous entretenons un dialogue fructueux avec les entreprises sur la sécurité, et c’est ensuite aux entreprises elles-mêmes de choisir leurs fournisseurs», a déclaré M.Astrup. «Nous n’avons aucune interdiction à l’encontre de fournisseurs en Norvège.»
En janvier, le ministre de la Justice, Tor Mikkel Wara, avait déclaré que le gouvernement étudiait l’interdiction touchant Huawei. «Nous partageons les mêmes préoccupations que les États-Unis et le Royaume-Uni sur l’espionnage sur des acteurs privés et étatiques en Norvège.» M.Wara a depuis lors quitté le cabinet des ministres.Telenor, le plus grand fournisseur de télécommunications en Norvège, contrôlé par l’État, prévoit de choisir des fournisseurs de technologie cette année pour se préparer au lancement commercial de la 5G en 2020.
La société, qui compte 182 millions d’abonnés dans huit pays d’Europe et d’Asie, a signé son premier contrat majeur avec Huawei en 2009, un accord qui a contribué à ouvrir la voie à l’expansion mondiale de la société chinoise.