Après avoir été convié à une conférence de presse en présence de cinq individus, Corse Matin a annoncé la création d’un nouveau groupe clandestin du FLNC. Ce rassemblement a présenté un communiqué, évoquant «des actions de propagande» pour «sauver le peuple corse d’une disparition programmée». Le parquet national antiterroriste se saisit.
La rédaction de Corse Matin a déclaré, lundi 30 septembre, avoir été conviée par un «mystérieux groupe de cinq personnes» masquées et armées à une conférence de presse clandestine où ils ont annoncé la création d’un nouveau Front de libération nationale corse (FLNC), comme le rapporte le quotidien régional.
Selon Corse Matin, les individus ont transmis une déclaration dans laquelle ils évoquent des «actions de propagande» afin de «sauver le peuple corse d’une disparition programmée», notamment sur les questions foncières, sociales, touristiques et culturelles.
Pourtant, ce rassemblement n’a pas souhaité s’exprimer et développer le contenu de son intervention.
«Nous, patriotes corses, avons décidé de nous unir pour reconstituer le FLNC», écrit le groupe dans ce communiqué remis au quotidien régional.
D’après le document, ils soulignent «des interdictions et des préconisations» qu’ils comptent «mettre en pratique». Ainsi, le groupe clandestin prône «l’interdiction pour les non-Corses d’acheter des biens fonciers ou immobiliers» et «l’incitation à remplacer les étrangers par des Corses dans tous les emplois.»
Quant au tourisme, le rassemblement appelle à la mise en place d’un quota de 600.000 personnes «pendant les mois de grande affluence».
Le groupe apporte également une forme de soutien à la majorité nationaliste au pouvoir dans l’île, assurant qu’elle est «cohérente». «Nous ne doutons pas de la sincérité et de l’engagement patriotique des élus de la majorité territoriale», soulignent-ils, «mais nous regrettons qu’ils continuent de s’égarer sur un chemin qui conduit à l’intégration définitive du peuple corse dans la société française». Ils appellent à «combattre idéologiquement» toutes les autres forces politiques.
«Nous veillerons, par la force si nécessaire, à ce que ces interdictions et préconisations» soient appliquées, «car elles sont seules en mesure de sauver le peuple corse d’une disparition programmée», conclut le document avant la mention en corse «La liberté ou la mort».
Le parquet national antiterroriste se saisit après qu’un groupe de cinq personnes se présentant comme un nouveau Front de libération nationale de la Corse a tenu une conférence de presse, a indiqué mardi 1er octobre le procureur d’Ajaccio.