Le Parlement cubain élira le 10 octobre le président de la République, poste rétabli lors de la récente réforme constitutionnelle, et sauf surprise c’est l’actuel dirigeant Miguel Diaz-Canel qui sera désigné, au moment où l’île souffre d’une pénurie d’essence liée aux sanctions de l’administration Trump.
Depuis avril 2018, M. Diaz-Canel occupe le poste de président des Conseils d’Etat et des ministres, comme ses prédécesseurs Raul Castro de 2008 à 2018 et Fidel Castro de 1976 à 2008.
La séance extraordinaire du Parlement, annoncée lundi par le journal officiel Granma, permettra de mettre en application la nouvelle Constitution du pays, adoptée par référendum en février.
Ce texte rétablit, après plus de 40 ans d’absence, les postes de président et vice-président de la République. Ce dernier sera désigné, parmi les députés, par le président puis ratifié par le Parlement en décembre.
Les deux auront alors un mandat de cinq ans, renouvelable une fois, et sont issus du Parti communiste de Cuba (PCC, unique).
L’application de la réforme constitutionnelle survient alors que le pays souffre depuis plusieurs semaines de graves pénuries de carburant, que le gouvernement attribue aux sanctions de l’administration Trump, déterminée à miner son soutien au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela, principal fournisseur de pétrole de La Havane.