La Russie s’est dite lundi «déconcertée» par les nouvelles sanctions américaines décrétées contre plusieurs entités et ressortissants russes pour avoir tenté d’influencer les élections législatives et locales de 2018 aux Etats-Unis, les qualifiant d’«attaque antirusse».
Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que ces sanctions, qui visent entre autres Evguéni Prigojine, un homme d’affaires proche du Kremlin, «ne resteraient pas sans réponse». «Nous appelons les hommes politiques américains à cesser ce jeu inutile de sanctions, dont le résultat est nul, et de revenir au bon sens», a déclaré le ministère dans un communiqué.
Ces sanctions s’inscrivent dans la cadre d’«une crise politique intérieure» aux Etats-Unis dans laquelle les «Russes sont délibérément utilisés par une partie de l’establishment à Washington comme un outil pour atteindre leurs propres objectifs opportunistes», selon le ministère russe. Ces sanctions sont les premières dans le cadre d’un décret pris en septembre 2018 par le président américain Donald Trump prévoyant des sanctions dans le cas spécifique d’une tentative d’interférer avec le processus électoral.
Elle ont été rendues publiques lundi après la publication vendredi par le Washington Post d’un article, assurant que Donald Trump avait affirmé lors d’une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères dans le Bureau ovale que l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016 ne l’inquiétait nullement. Evguéni Prigojine a déjà été inculpé dans le cadre de la vaste enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016 pour aider Donald Trump à conquérir la Maison Blanche. L’Internet Research Agency -également visée lundi ainsi que 6 de ses membres- a été reconnue comme l’une des principales officines ayant aidé à manipuler les réseaux sociaux aux Etats-Unis.