La société italienne d’hydrocarbure Eni blanchit des soupçons de corruption

Dans un communiqué publié sur son site officiel, la société italienne d’hydrocarbure Eni annonce que le département américain de la Justice a classé sans suite son enquête pour soupçon de corruption contre l’entreprise en Algérie et au Nigéria.

Dans les deux affaires de corruption qui impliquaient l’ex-ministre de l’Énergie et des Mines algérien Chakib Khelil (1999-2010), le groupe pétrolier italien Eni a été blanchi par la justice américaine, indique un communiqué de l’entreprise. Le texte précise que les poursuites pour soupçon de corruption à l’égard de la société au Nigéria ont également été abandonnées par le département américain de la Justice. Chakib Kheli est actuellement sous mandat d’arrêt international émis par la Cour suprême algérienne dans le cadre du réexamen de ces deux affaires dites Sonatrach I et II.

«Eni est heureux de reconnaître que le département de la Justice américain lui a confirmé qu’il avait clos son enquête sur Eni concernant les affaires OPL 245, au Nigéria, et les affaires en Algérie sans prendre aucune mesure», annonce la note publiée sur le site officiel de la société.

«Le tribunal de Milan avait auparavant acquitté la société et sa direction en ce qui concerne la procédure en Algérie, n’ayant trouvé aucun cas d’acte répréhensible ou d’activités illégales», ajoute le texte, qui précise que «par conséquent, le jugement a réaffirmé les conclusions de plusieurs enquêtes antérieures menées par des tierces parties indépendantes, selon lesquelles Eni et sa direction ne seraient impliquées dans aucune activité présumée illégale ou de corruption».Concernant l’affaire au Nigéria, «Eni réitère que ni la société ni ses dirigeants n’étaient impliqués dans des activités de corruption présumées liées à la transaction Opl245», précise le communiqué, soulignant qu’«Eni est confiant dans le fait que les allégations actuellement portées devant le tribunal de Milan seront sans fondement». Dans cette affaire, Eni était soupçonnée par la justice italienne d’avoir versé en 2011, avec Shell, 1.092 milliard de dollars de pots-de-vin pour l’acquisition d’une licence pour l’exploration du bloc pétrolier nigérian offshore OPL-245. Le montant du projet était estimé à 1,3 milliards de dollars.