Les Houthis et l’Arabie saoudite ont affiché depuis plusieurs semaines leur volonté de désescalade des tensions

Alors que les Houthis et l’Arabie saoudite ont affiché depuis plusieurs semaines leur volonté de désescalade des tensions, le mouvement chiite se dit prêt à de nouvelles hostilités si les efforts de paix échouent.

Les rebelles houthis du mouvement chiite Ansar Allah, qui gouvernent le nord du Yémen, se sont dit prêts à porter de nouvelles frappes contre l’Arabie saoudite si leurs tentatives d’amorcer une désescalade s’avéraient infructueuses.

«Des préparatifs d’envergure sont en cours pour des frappes illimitées et puissantes qui suffiront pour infliger une défaite à l’agresseur au cas où les efforts de paix ainsi que le dialogue ne seraient pas couronnés de succès», a indiqué le Conseil politique des Houthis dans un communiqué cité par la TV.

Le Conseil politique a ajouté que l’attaque contre les sites pétroliers saoudiens était «la partie émergée de l’iceberg» par rapport à leurs capacités.

Relancer un processus de paix

Fin septembre, l’Arabie saoudite a accepté de mettre en œuvre un cessez-le-feu partiel au Yémen, une semaine après la proclamation par les Houthis d’une trêve unilatérale.

Ces derniers ont libéré lundi 30 septembre plusieurs centaines de prisonniers. L’émissaire des Nations unies a souhaité que ce geste relance un processus de paix au point mort. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, qui a joué les médiateurs, 290 Yéménites ont pu quitter Sanaa et regagner leurs domiciles alors que le mouvement chiite tient la capitale.L’accord conclu en Suède en décembre prévoit l’échange de 7.000 prisonniers dans le cadre de mesures de restauration de la confiance, mais la poursuite des combats a empêché sa mise en œuvre.

Le 20 septembre, les Houthis avaient déjà proposé de mettre fin à leurs attaques de drones et tirs de missiles si la coalition militaire dirigée par Riyad faisait de même.

Attaques de drones

Les rebelles chiites ont revendiqué les attaques du 14 septembre dernier contre des infrastructures pétrolières saoudiennes. Riyad et ses alliés occidentaux ont pourtant accusé l’Iran d’avoir commandité l’attaque, ce que Téhéran a rejeté.